La voix du Nord du 07 novembre 2011

Fatiha Legzouli (au premier plan) entourée

de quelques «marraines» d'Initiatives plurielles.

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On ne naît pas « cheffe d'entreprise » ou « entrepreneure », on le devient... 

Fatiha Legzouli (au premier plan) entourée de quelques «marraines» d'Initiatives plurielles.

L'association Initiatives plurielles milite depuis 14 ans pour le soutien à la création d'entreprise au féminin. Pendant un an, l'association organise des « portes ouvertes » chez des femmes « cheffes » d'entreprise, comme elles s'appellent, pour donner envie aux candidates à la création de franchir le pas.

« Je me souviens encore de l'entretien avec mon banquier alors que je voulais ouvrir mon premier restaurant. Je parlais business plan et chiffre d'affaires. Lui s'interrogeait seulement sur la manière dont j'allais concilier vie familiale et vie professionnelle... » Laureen Marquer a créé le premier Basilic café à Lille en 2002, elle vient d'ouvrir une nouvelle enseigne à deux pas de la Grand-place. Être femme et chef d'entreprise, pour elle, il n'y a qu'un oeil d'homme pour y voir une incompatibilité.

Pour autant, les femmes ont encore du mal à s'imposer dans le monde de l'entrepreneuriat. « Seulement un créateur d'entreprise sur trois est une femme, alors qu'elles représentent 47 % de la population active », constate Fatiha Lezgouli, directrice d'Initiatives plurielles. « Les femmes sont sous-représentées dans les postes à responsabilité, comme dans les réseaux entrepreneuriaux. Il est important de valoriser l'expérience des femmes créatrices, ce qui permet de casser les stéréotypes et de donner envie d'entreprendre par l'exemple . » Depuis cinq ans, Initiatives plurielles a mis en place son propre réseau de « marraines » qui accompagnent et conseillent les jeunes « entrepreneures ».

Cette année, l'association organise jusqu'en septembre 2012 des visites-échanges avec des femmes « cheffes d'entreprise » expérimentées. L'occasion de montrer que la création d'entreprise au féminin « n'est pas un rêve inaccessible », comme l'explique Céline Grasset, créatrice des Petits Terriens à La Madeleine, boutique de jouets, vêtements et accessoires bio pour les enfants. « Il faut montrer que l'on peut réussir, même en commençant tout petit. C'est d'abord un vrai projet de vie ».

« Pour les femmes, la création d'entreprise est un véritable moyen, à tout âge et pour toutes conditions de s'exprimer professionnellement », insiste Béatrice Dubois, créatrice de Cho Nature à Marcq-en-Baroeul. L'aventure de la création s'ouvre à vous. il suffit de pousser la porte. •

Prochaines portes ouvertes : 24 novembre, Stéphanie Morvan, Joker (services à la personne) 15 décembre, Béatrice Dubois, Cho Nature (production et distribution de produits cosmétiques). initiatives-plurielles@nordnet.fr

PAR JEAN-MARC PETIT

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